mardi 23 août 2011

De quelle nationalité était Jésus?

Il y a 3 preuves que Jésus était Juif:
1. Il a repris l'entreprise de son père.
2. Il vécut chez ses parents jusqu'à l'âge de 33 ans.
3. Il croyait que sa mère était vierge, alors que, elle, croyait que lui était Dieu.


Mais il y a 3 preuves que Jésus était Mexicain:
1. Son prénom était Jésus.
2. Il était bilingue.
3. Il était continuellement persécuté par les autorités.


Il y a 3 preuves que Jésus était Noir:
1. Il appelait tout le monde 'mon frère'.
2. Il aimait le gospel.
3. Il n'a jamais pu obtenir un procès juste et équitable.


Il y a 3 preuves que Jésus était Italien:
1. Il parlait avec ses mains.
2. Il buvait du vin à chaque repas.
3. Il travaillait dans la construction.


Il y a 3 preuves que Jésus était Californien:
1. Il ne se coupait jamais les cheveux.
2. Il se promenait pieds nus.
3. Il a démarré une nouvelle religion.

Il y a 3 preuves que Jésus était Québécois:
1. Il ne s'est jamais marié.
2. Il racontait sans cesse des histoires incroyables.
3. Saint-Jean-Baptiste était un de ses meilleurs amis.


Mais il y a surtout 3 preuves indiscutables que Jésus était une femme:
1. À quelques minutes d'avis et sans provisions, il arrivait à nourrir une foule.
2. Il a toujours essayé d'expliquer son message aux hommes qui, même s'ils étaient pleins de bonne volonté, n'ont jamais rien compris.
3. Même une fois mort, il a dû se lever parce qu'il restait encore du travail à faire.


Mouhahahahaha!

Merci Yvan et Élaine!

mercredi 17 août 2011

Mimi... (2)

Aujourd'hui, elle trépignait quand elle m'a vu.

— Comment ça va Mireille?

— Bien! Je me suis lavé la tête... Après 4 jours, ça fait du bien!

— Tu es belle comme un coeur, que je lui réponds.

— Bah! L'important, c'est d'être beau à l'intérieur. Pis moi madame, je peux vous le dire, ça fait une couple de jours que je vous vois aller, pis je peux vous dire que vous êtes belle en sapristi en dedans...

— Bien moi, je peux vous dire une chose aussi. Pour pouvoir voir quelque chose chez quelqu'un d'autre, il faut d'abord l'avoir en dedans de nous... Vous êtes pas mal belle en dedans Mireille!

Et la voilà qui se remet à avoir le pot!

— Mireille! Arrêtez de pleurer, vous allez me faire pleurer aussi! — que je lui dis avec un grand sourire.

Et la voilà qui, pour me faire sourire au lieu de pleurer, décide de me faire une petite danse coquette!

Et moi, ma journée est faite et il n'est que 7 h 40!

— Hahaha! Bonne journée Mireille!

Et je la quitte alors qu'elle danse encore...

Maintenant, après avoir échangé aujourd'hui avec des experts de la rue, j'ai un grand défi. Si je veux continuer cette relation, je dois m'assurer que les enjeux sont clairs avec elle. Nous devons profiter l'une de l'autre au maximum, mais il ne faut pas qu'elle devienne dépendante de notre relation, tant pour le 5 $ que pour la relation elle-même. C'est le danger qui guette les personnes en difficulté comme Mireille.

Tout un défi, tant pour moi que pour elle... parce que l'amour, c'est une drogue forte, très forte.

mardi 16 août 2011

Mimi..

Ce matin, elle était toute surprise de me voir arriver, elle ne m'attendait pas. Elle avait l'air confuse. Je me suis demandée ce qui se passait dans sa tête pour la mélanger autant.

- Comment ça vous êtes là aujourd'hui? vous êtes là le lundi et le mrcredi d'habitude... L'habitude c'était la semaine passée. C'était à mon tour d'être ébahit. Elle avait retenue les journées où j'étais passée.

Je lui ai donné ton 5$ Zoreilles.

-Bonne journée Mireille!

Elle m'a regardé avec un grand sourire.

-À vous aussi. Je vous aime....

Ça venait du fond de son coeur...

Doucuer de vie.

- Je vous aime aussi Mireille...

mercredi 10 août 2011

Avez-vous un peu de change s.v.p.? (suite)

Je l'ai revue.

C'était lundi. Je l'ai vu de loin cette fois. Un beau jeune homme noir débarquant de l'autobus lui a donné de l'argent et lui a dit quelque chose. Tout de suite, elle s'est mise à pleurer comme avec moi. Je me suis approchée d'elle...

— Pourquoi vous pleurez?

— Bien, je suis sensible et il m'a dit des choses gentilles.

— J'ai de la misère à le croire, mais vous êtes plus braillarde que moi — que je lui ai dit avec un sourire et en lui caressant la joue.

— C'est parce que je suis très sensible.

On le serait pour moins que je me suis dit.

— Comment ça va aujourd'hui?

— Mieux! Je me suis reposée en fin de semaine.

— C'est quoi votre nom?

— Mim.... Mireille.

Elle m'a presque dit Mimi, mais s'est gardé une petite gêne. Ça doit être réservé aux intimes...

— Mireille qui?

Voyant qu'elle hésite, je la rassure.

— C'est juste que c'est important pour moi de savoir votre nom. Vous êtes quelqu'un. Pas un numéro ou une sans nom.

Rassurée elle m'a donné son nom de famille.

Je lui ai versé mon billet de 5 $ dans sa tasse Tim Horton. Elle m'a regardé sans trop comprendre encore.

— Passez une belle journée Mireille!

— OK! Vous aussi là!

Je suis repartie, le coeur un peu plus rempli.

Mardi, aucune trace de Mireille. Je suis un peu inquiète, mais bon il ne faut pas tomber dans l'angoisse non plus. Ça n'a rien d'utile.

Ce matin, elle était là. J'étais contente de la voir. Elle m'a reconnue de loin et m'a accueilli avec un sourire.

— Comment ça va Mireille ce matin?

— Ça va bien. Et vous?

— Je suis contente de vous voir. C'est une belle journée avec de beaux nuages! Vous ne brûlerez pas sous le soleil au moins! Qu'est-ce qu'il y a de nouveau dans votre vie?

Elle commence à se dandiner de plaisir. Je me demande même si elle n'est pas un peu ivre...

Mais non, elle est simplement excitée.

— Bien là, j'ai travaillé sur un projet d'art! Et ça va bien. Je vais présenter ça au gouvernement!

Et je comprends que tout est là. Tout est dans l'espoir. Quand l'espoir est présent dans nos vies, même s'il se révèle faux en fin de compte, il aura tout de même agi en catalyseur d'énergie, de lueur de bonheur...

— C'est merveilleux Mireille! Je suis très contente. Lâchez pas ça. C'est une très bonne nouvelle.

Je lui glisse mon petit 5 $ dans sa tasse. Elle me regarde toujours avec son air ahuri.... Moi, je souris.

— Bonne journée Mireille!

— À vous aussi!

Et puis un bel homme passe près de nous. Il la salue, je crois qu'elle le reconnaît!

- Hello Sir!

Il la salue à son tour. Je reprends mon chemin, le coeur encore un peu plus rempli.

Zoreilles, c'est promis. Le p'tit 5 $ de lundi, je lui donne en ton nom et je lui fais la bise pour toi!

C'est fou ce que donner un p'tit 5 $ apporte dans une vie! En fait, ça n'a pas de prix!




vendredi 5 août 2011

Moi, ma plume... un gros petit bonheur.

Je suis allée faire le plein de plumes hier... Une manie, une marotte, une miniobsession je l'avoue. Pour moi qui suis née bien avant les claviers — qu'il soit celui du BlackBerry, du Mac ou du PC — la plume demeurera toujours mon lien premier à l'écriture.

La préhension parfaite entre la main et la plume est pour moi partie prenante du plaisir d'écrire. Car comme le disait Jean Cocteau : . L'écriture est un acte d'amour. S'il ne l'est pas, il n'est qu'écriture..Joli n'est-ce pas?

C'était il y a peut-être 10 ans. En achetant le matériel scolaire pour ma fille que j'ai fait la découverte de MA plume. Pur hasard, pur bonheur. Je ne la cherchais même pas! Elle m'est tombée dans les doigts. Le coup de foudre. Elle n'a rien de prétentieux. La preuve, elle n'en coûte que 2.15 $ toutes taxes incluses. Elle se laisse prendre par ma main comme si son concepteur avait eu la même que moi. Là où se pose le bout de mon index et de mon pouce, elle m'offre une petite courbe, comme un coussin. Là où elle s'appuie sur mon majeur, la même chose. Mais c'est lorsque je pose sa pointe sur le papier et qu'elle se met à glisser sans friction, sans... résistance, que le bonheur d'écrire est complet. Sa pointe doit être moyenne! La pointe fine s'accroche, comme si elle voulait grafigner le papier. Elle ne m'offre donc pas le même plaisir.

Mon bonheur, mon plaisir avec ma plume est enfantin, mais c'est le mien. Je suis très honnête quand je vous dis qu'aujourd'hui, je suis riche de 20 plumes neuves, bien au chaud dans mon tiroir de bureau. Que j'ai poussé mon plaisir en m'achetant aussi 3 plumes du même modèle à l'encre noire, juste pour essayer et 3 plumes à l'encre rouge, juste au cas où j'en aurais besoin!

C'est le même bonheur qui m'envahit à chaque fois que je prends ma plume dans ma main.

La vie est bonne de me donner un aussi gros bonheur avec ce qui au fond est si petit. Et vous, vous en avez un gros petit bonheur?

mercredi 3 août 2011

Avez-vous un peu de change s.v.p.?

C'était hier. À cause de l'effondrement du tunnel Viger, j'ai décidé de reprendre ma routine du train de banlieue. Mon ordinateur est pesant, c'est lourd à porter et je dois marcher 20 minutes au centre-ville, du centre Bell au complexe Desjardins. Qu'à cela ne tienne, j'ai trop peur que l'échangeur Turcot me tombe dessus.

Mais ce n'est pas le sujet de mon billet.

Hier matin, alors que je marchais d'un bon pas sur le boulevard René-Lévesque en direction du complexe, j'ai aperçu une vieille dame à la dernière minute qui tenait la classique tasse de café en carton dans ses mains. Rendue à sa hauteur, elle m'a demandé : Avez-vous un peu de change s.v.p.? Pas de trace de drogue ou d'alcool qui aurait laisser deviner un profil itinérant. J'étais surprise par la qualité du français de la femme, par son allure quand même fière. J'étais pressée, j'ai un sac à dos qui pèse un tonne sur mes épaules, mon portefeuille est dans ma sacoche qui pèse une autre tonne. J'ai déjà dépassée la dame de plusieurs mètres quand tout ça me frappe de plein fouet. Mais qu'est-ce qu'elle fait là? Qu'est-ce qui se passe dans la vie de cette femme pour qu'elle soit si démunie? Et cette vague de tristesse et de réalisme qui m'envahit... Ça pourrait tout aussi bien être moi un jour. Mais je suis trop loin et pour vous dire bien franchement, je capotais un petit peu devant cette situation.

Ce matin, j'emprunte bien sûr le même chemin. Et assurément, la dame si trouve encore. Même endroit, même tasse de café en carton... J'ai fait des petits calculs dans le train. Ce moyen de transport me fait économiser au bas mot 15$ par jour. J'ai 5$ dans mes poches... Je m'approche de la femme et lui tend le 5$. Je lui dis bonjour et je lui demande ce qu'elle va faire avec l'argent. Pas que je suis septique, je veux engager la conversation avec elle. La voilà qui me fait un gros pot avec sa bouche.

- Je vais me prendre un bon café... qu'elle me répond.

- Madame, arrêtez de pleurer! Vous savez pas à qui vous parlez. Je suis une vieille braillarde! Vous allez me faire pleurer! que je lui ai répondu en lui caressant le visage avec mes deux mains.

- Mais qu'est-ce qui vous est arrivé pour vous retrouver dans une situation aussi précaire?

Toujours remplie d'émotions elle me raconte qu'elle est commis-comptable, qu'elle a 63 ans et que la compagnie pour laquelle elle travaillait a fermé ses portes il y a environ 3 mois. Depuis, elle court nos institutions gouvernementales (assurance chômage et la RRQ). On lui a assuré que bientôt, elle aurait de nouveau des revenus...

Un 5$ bien placé et qui sera minimalement réinvestit à chaque fois que je rencontrerai ma belle dame.