lundi 21 février 2022

 



Ode à ma plume


Au clair de la lune, mon ami Pierrot
Prête-moi ta plume pour écrire un mot
Ma chandelle est morte, je n’ai plus de feu
Ouvre-moi ta porte pour l’amour de Dieu

Depuis toujours, Pierrot aura été l’ami de l’une et de l’autre. Combien de soirs, la petite fille que Loulou était, aura-t-elle cherché le personnage, là-haut dans la lune ? Plus d’un, elle sera convaincue de le voir bouger.

À chaque peine, à chaque joie, il fut le premier à qui Loulou se confia. Il avait une plume et une chandelle pour y voir un peu plus clair.  

Toujours, Pierrot lui a ouvert la porte de l’imaginaire pour rendre moins lourde cette solitude où cela va de soi, son cœur se réfugiait. Sa plume prenait alors possession de l’âme et du cœur de la gamine et devenait un exutoire par lequel s’exprimaient ses émotions. Celles-ci, se bousculant à qui mieux mieux dans la tête de la petite, retrouvaient alors une certaine organisation et enfin s’exprimaient. 

Comme un baume, la plume de Pierrot et ses mots, a guéri les maux du cœur de Loulou. Elle écrivit d’abord dans la tête de l’enfant. Puis l’adolescente prit la plume dans ses mains, la fit sienne et partagea avec elle : joies, peine, amours, espoirs, rêves. L’éternité dans la complicité s’offrait à elle. La vie avait pourtant d’autres desseins. La difficile période de l’adolescence rendit leur amitié compliquée. Des amies de Loulou virent d’un mauvais œil cette complicité. Pour elles, la plume était menaçante. La jeune fille délaissa donc sa plume au profit d’autres amitiés en apparence plus fécondes.

Et le temps passait. Et la vie avançait. Et Loulou perdit ses mots. La plume ne fut bientôt qu’une étrangère. Certes, la jeune femme continuait de l’utiliser pour écrire, mais cette fois ce n’était que chiffres et mots dénués d’émotion, d’histoire. De toute évidence, les liens qui avaient uni les comparses se sont envolés comme plumes au vent. Les années se sont enfuies. De la plume, point de nouvelles, pas un traître mot. Étourdie par sa vie, Loulou s’était endormie. On pourrait dire avec raison… qu’elle était dans la lune.

Pierrot et Loulou ont leur histoire — qui ressemble étrangement à la mienne, soyons honnête — et vous avez la vôtre. C’est l’histoire d’un rêve, d’une passion. Certaines y parviendront plus rapidement que d’autres, ce sont les privilégiées. Cependant, plusieurs d’entre nous n’y accèderont pas, faute d’encouragement, de chance, de courage. N’oublions pas que ce rêve, c’est notre lumière et vraisemblablement notre raison de vivre. Alors, si parfois les difficultés pour y accéder semblent insurmontables, rappelons-nous que l’énergie vitale qui découlera de sa réalisation, en tout ou en partie, n’a pas d’égal.

C’est pour cette raison que, par un soir bleuté de pleine lune, j’ai décidé de retrouver ma plume. Pas facile de l’apprivoiser à nouveau. Pas facile non plus d’aligner les mots pour dire, pour raconter. La persévérance et ma plume sont mes meilleures amies. C’est un mot, parfois une lettre, à la fois que je bâtis mon rêve. Et je le fais pour nulle autre que moi.

La femme que je suis aujourd’hui ne prend plus le risque de perdre sa plume. Lorsque je dois m’en éloigner, je la range avec soin, là où je saurai la retrouver. Et quelle place est plus précieuse que celle qui depuis toujours témoigne du plus grand des amours ? Ainsi, lorsque je n’ai pas la main sur ma plume, mon cœur prend la relève.

Au clair de la lune mon ami Pierrot
J’ai trouvé ma plume ainsi que les mots
Pour écrire mes peines, mes joies et pour peu
Que la Vie le veuille, un roman ou deux.



samedi 2 janvier 2021

Prendre mon temps, ce n’est pas perdre mon temps.















J’ai pris le temps de retourner dans mon historique des textes que j’avais déjà écrits, pour voir si j’avais déjà abordé ce thème. 2 fois en 10 ans. Ce n’est quand même pas si mal, surtout pour un sujet aussi important. J’ai d’abord hésité à écrire un nouveau texte, puis c’était trop gros, trop grand, trop important. Je voulais prendre le temps. 

Je le fais pour moi. Parce qu’en premier lieu, prendre le temps d’écrire, ça me donne de l’énergie. Une plume, du papier, des mots, c’est une grande partie de l’équation de ma passion. 

Bien que le début de l’année n’est plus pour moi un moment pour prendre des résolutions, il n’en reste pas moins que j’aime bien faire une sorte de constat de l’année qui vient de se terminer. 
 
2020, le temps de prendre mon temps. 
 
Au début, j’ai eu une forte impression de perdre mon temps. C’est fou ! Je commençais mes journées avec l’élaboration d’une liste de choses à faire. Des plus utiles aux plus futiles ! Et je passais mes journées à cocher les éléments de ma liste. Je voulais me surveiller et être productive. La performance se devait d’être au rendez-vous. Possiblement que c’était une forme de pression extérieure, une perception, d’ailleurs très répandue, que la performance se mesure à la quantité des choses produites. Pourtant, je savais dans le fin fond de mon instinct que tout n’est pas production. La réflexion est aussi importante. Elle intervient dans la qualité de la production et finalement, la qualité n’est-elle pas plus importante que la quantité ? 

Puis, on le sait, le temps s’est mis à ralentir. Il m’a forcé à prendre mon temps. Ça a été comme un coup de poing sur la gueule. Prendre mon temps m’a forcé à évaluer beaucoup de mes actions tant du point de vue de la quantité que de la qualité. Forcée par la vie — ma plus grande complice —, j’ai pris le temps de m’écouter, de me regarder aller. Pour être honnête avec moi-même, je n’ai pas trouvé ça facile. Être consciente de ce qui se disait dans ma tête, de ce que j’avais à guérir, de mon besoin de ralentir, m’a fait très peur. J’avais l’impression de perdre mon temps. 

Puis au fil des jours, de mes peurs, des sursauts de mon cœur, j’ai pris le temps de reconnecter avec moi-même. Lentement… Bien sûr. C’est ça prendre son temps ! Je me suis mise à comprendre tant de choses ! C’est complètement fou ! Pas vrai Loulou ? (Loulou, c’est moi quand j’avais 6 ans)

Tu es redevenue ma conscience. J’ai recommencé à t’écouter et t’entendre parce que tu es vrai, authentique. J’ai décidé de te prendre par la main et que tu m’accompagnerais maintenant tout le temps. Comme je me plais à me le redire, j’ai eu 6 ans pour la 10e fois en octobre dernier. Quelle joie de prendre le temps de renaître encore une fois ! J’ai recommencé à prendre du temps pour aller marcher aussi. Mes 2 h de transport pour aller au centre-ville se sont mutées en une belle heure de marche avec ma belle Brooklyn dans la nature. On a eu des échanges de sourires à profusion avec les gens rencontrés sur notre parcours. C’est très contagieux le sourire ! J’ai pris mon temps.

Je disais plus haut que la plume, le papier et les mots sont une grande partie de l’équation de ma passion. À ces éléments, j’ajoute la connexion. Je prends donc consciemment le temps de reprendre la plume, le papier et les mots pour être connectée à moi-même et par ricochet aux autres.

Je vous encourage à prendre votre temps. Vous verrez, vous ne perdrez pas votre temps.

Bonne 2021!

samedi 17 octobre 2020

La vie et ses cadeaux

 C’était il y a environ une semaine. Je travaillais, concentrée. Cette amie est venue dans mes pensées, sans raison particulière, comme ça.

 

La Covid a repoussé nos retrouvailles prévues le printemps dernier. Le petit verre de blanc faisait désormais partie de la vie après Covid. Bien sûr, nous étions déçues. Elle m’avait en plus intriguée au plus haut point en m’annonçant qu’elle avait un cadeau pour moi. Un cadeau qui avait une histoire.

 

Elle était bien présente dans ma tête et je lui ai parlé (oui, je fais ça souvent avoir des conversations dans ma tête). Je lui disais qu’on avait manqué notre coup cet été. On aurait dû se retrouver sur une terrasse à Montréal. Mais bon, de mon côté, j’ai évité les déplacements. Grand-maman depuis le 30 avril dernier, je faisais tout en mon possible pour éviter de sortir de mon petit coin. Je lui disais que je souhaitais que la deuxième vague passe et qu’on puisse trouver un moyen de se voir. Pas tant pour le prétexte pour prendre un verre de vin, j’en prends presque plus, mais bien pour nos jasettes qui étaient plus que plaisantes, je dirais inspirantes. 

 

Puis, je suis revenu dans le présent et j’ai repris mon travail. Avant de la quitter, je lui ai dit (oui, oui, dans ma tête) : À bientôt, je nous le souhaite ! Et j’ai vraiment hâte de voir c’est quoi le cadeau. Tu m’intrigues !

 

Quelques jours ont passé puis hier j’ai ramassé la poste dans mon casier sur la rue. Oh ! Il y avait une clé à l’intérieur qui annonçait qu’il y avait un paquet. J’étais excitée, car je n’attendais rien. J’aime les surprises et ce n’est pas un, mais deux colis qui m’attendent ! Le premier est une livraison que j’avais oubliée. Un calendrier 2021 avec de superbes affirmations ! Miam, une autre raison d’avoir hâte à 2021 ! 

 

L’autre colis est une grande enveloppe avec des bulles de Poste Canada. Aucune idée de quoi il s’agit. Je me demande d’où ça vient. Et puis ça me frappe en pleine face. Dans le coin gauche en haut, je vois le nom de mon amie. Oui, oui, celle à qui j’ai parlé dans ma tête l’autre jour. Intriguée, un sourire étampé dans le visage, je retourne à l’auto et me dirige vers la maison.

 

J’ouvre l’enveloppe. Je vois une carte que je récupère sans vraiment regarder le reste. Les mots passent en premier pour moi, c’est l’histoire de ma vie… J’ouvre. « Surprise ! » et un bonhomme sourire sont les premiers mots que je lis. Puis, « Je t’aime » et la signature de mon amie. Enfin, mes yeux vont vers la gauche où je trouve des souhaits de fête et l’histoire du cadeau. Je l’avais complimenté un jour pour la merveilleuse veste qu’elle portait. Je lui avais fait promettre que si un jour elle s’en débarrassait, je serais celle qui en hériterait. Incrédule, j’ai agrippé l’enveloppe et j’ai sorti la veste ! J’avais oublié à quel point elle était belle et si douce au toucher. Comme un gros bébé lala, je l’ai enfilée sur le champ. Bonheur… 

 

Et puis, il y a eu de la magie dans l’air. J’avais pensé à elle la semaine dernière, je lui avais parlé dans ma tête. Je l’avais sentie alors que de son côté, elle pensait à moi en préparant ce merveilleux cadeau, ces merveilleux mots. La douce grandeur de ce moment que je vivais. Gratitude. 

 

La vie, dans la pleine conscience, est bien plus grande que la fiction. 

 

Mon amie, tu lis mes mots ici. Je partage notre histoire parce que du beau, du bon, ça fait du bien en ce moment. 

 

Je nous vois prendre un petit verre de blanc ensemble et bien sûr, je porte ta veste.   

samedi 6 juin 2020

Papa... 30 ans que tu es parti.

Il y a 30 ans aujourd'hui que mon daddy est parti... Voici mon courriel à mon grand frère et à ma grande soeur où je leur raconte mon expérience du 5 et du 6 juin 1990. Je leur ai écrit ce courriel il y a 10 ans., le 6 juin 2010.



Je suis avec papa depuis hier.

Le fameux téléphone de l’hôpital me demandant si on veut le gaver, mes appels de panique à vous et à maman pour savoir ce qu’on fait... Et puis le déclic...

Je rappelle à l’hôpital pour qu’on m’explique que papa au fond, il est en train de mourir... Je suis partie de mon travail (ville Lasalle) comme une bombe en auto. En arrivant sur Décarie, c’est le bouchon solide. Me souvenant d’une tactique d’une de mes copines, j’enfile sur l’accotement en espérant me faire prendre par la police... Ce qui s’est inévitablement produit. Quand le policier atteint la hauteur de ma porte d’auto, je suis naturellement en larmes. J’essaie de lui expliquer, il a de la difficulté à me comprendre, mais il voit bien que je ne joue pas la comédie. Quand le second flic vient nous rejoindre pour voir si je fais du trouble, l’autre lui fait signe que c’est sérieux. Je me ressaisis et j’arrive à leur expliquer. Le deuxième policier me regarde dans les yeux et me dit : « Là, tu vas te coller à nous et nous suivre super collé. Tu te fous des autres véhicules, on va t’ouvrir le chemin. Es-tu capable de faire ça où tu veux qu’on t’amène nous-mêmes à l’hôpital? »  Je leur dis que ça irait, mais de ne pas aller trop vite quand même.

Et la parade a commencé. Ils ont mis les cerises et la sirène dans le tapis. J’ai suivi comme ils me l’avaient demandé. Un automobiliste a tenté de se mettre entre eux et moi à un moment donné, croyant que je faisais ma smatte pour éviter le bouchon. Z’ Auriez dû voir le policier sortir son corps de l’auto pour dire au chauffard « Hey le cave, t’as pas compris? On t’a dit de te tasser et de laisser passer... » Le gars est rentré assez vite dans sa ligne...

Enfin au rond-point Décarie, ils se sont arrêtés en plein milieu et l’un d’eux est venu me voir. « Tu veux qu’on aille jusqu’à l’hôpital avec toi? » je lui ai dit merci, que j’avais peur d’avoir un accident à tenter de les suivre trop vite... Je les ai remerciés du fond du coeur, toujours en larmes, bien sûr. Il m’a souhaité bon courage. C’est là encore une fois que la réalité a refait surface... Mon père, daddy, est en train de mourir.

Il faut que vous sachiez que dans ma tête de petite fille et très longtemps dans mon adolescence, j’ai vécu avec la conviction que si papa mourait, je ne serais pas capable de survivre et que je mourrais aussi. Il était si vieux que j’étais certaine qu’il allait mourir, tout le temps. Je me réveillais parfois la nuit et si je ne l’entendais pas tousser (il fumait dans le temps) ou ronfler, je me levais et allais voir à la porte de sa chambre pour le voir bouger ou simplement respirer. Puis rassurée, je retournais me coucher.

Je suis finalement arrivée à l’hôpital. C’est la mère de mon ancien amoureux qui m’a accueilli. Elle travaillait aux soins palliatifs. Elle m’a confirmé que c’était sérieux, que la fin approchait et m’a rassurée qu’on avait pris la bonne décision selon elle de le laisser partir, sa vie était finie. Elle m’a accompagnée dans la chambre de papa. J’avais tellement peur qu’il meure devant moi. J’ai pris la main de Daddy. Je savais qu’il avait peur de St-Pierre en rentrant au paradis. Je l’ai rassuré. Je lui ai dit qu’il avait été un bon père, une si bonne personne et que St-Pierre serait heureux de l’accueillir, de ne pas avoir peur. La mère de mon chum m’a fait signe de regarder et elle a tourné l’autre côté du visage de papa vers moi. « Il t’entend » qu’elle me dit remplie d’émotions. Papa avait une larme qui coulait sur sa joue.

Ça c’était hier, le 5 juin. Vous comprendrez pourquoi papa était si fortement avec moi hier, ou plutôt que j’étais avec lui...

Maman est arrivée avec tante Liliane et toi, Mimi, je ne me rappelle pas si tu y étais cette journée... Ou seulement en soirée... Je me souviens par contre que tu y étais le lendemain. Je t’ai appelée au cours de la journée Line. C’était difficile de déterminer si c’était la fin dans 24 heures ou dans 1 semaine. Je me souviens qu’on hésitait, on ne savait pas. Puis en fin de journée, je savais, nous avons parlé et je t’ai dit de t’en venir... Tu te rappelles ce que tu m’as dit? « Dis à Woozie que je m’en viens. Dis-lui d’essayer de m’attendre, mais que s’il n’est pas capable, je vais comprendre. » Je ne sais plus si tu m’as dit ça la veille ou le 6 juin en matinée, avant de partir des îles. Mais je me souviens de lui avoir dit. Je lui ai dit le matin très tôt quand je suis arrivée à l’hôpital. Il m’a serré la main très fort quand je lui ai dit. Je n’en revenais pas qu’il soit encore si proche de nous, si vivant au fond... C’est comme si je l’avais libéré de lui avoir dit Line. Parce qu’ensuite, tout est allé passablement vite.

Michel et moi, on était près de lui. Michel lui lisait des passages de la bible, moi, je caressais la tête de papa doucement pour le rassurer. Maman et Liliane n’étaient pas encore là. Michel et moi sommes allés deux minutes dans la salle d’attente (fumer une cigarette?), puis on est revenu tout de suite. On a remarqué que papa n’allait pas bien. Je suis allée chercher un infirmier, j’avais peur de la violence de la mort. Je croyais que papa allait s’étouffer et courir après son souffle quelque chose du genre. L’infirmier a été très rassurant. Il nous a expliqué comment ça se passerait et il est resté avec nous. Je me rappelle être tout près de papa, de son côté droit et Michel un peu à l’écart. Je suis allée te prendre par la main, Michel et je t’ai amené près de papa pour que tu tiennes sa main gauche. Nous étions chacun de notre côté lui tenant la main et le rassurant quand il a pris ses deux dernières respirations. Puis, une fois qu’il n’a plus respiré, j’ai senti une vague d’énergie extraordinaire rentrer en moi de la main de papa... Je suis restée quelques secondes près de lui. Je me souviens Michel que tu t’étais un peu retiré, question d’absorber tout ça.

Puis, j’ai réalisé que je n’étais pas morte... Et que je ne mourrais pas. Je me souviens d’aller de Michel à papa et de dire à papa « Ça va aller papa, c’est correct, je ne vais pas mourir... ». J’étais redevenue la petite fille terrifiée... Puis libérée...

Dans les minutes qui ont suivi, maman et Liliane sont arrivées. Je suis allée embrasser papa encore une dernière fois et je lui ai dit qu’il fallait que je parte. Que je devais aller au devant de toi, Line! Je disais à papa que je ne pouvais pas te faire ça, te laisser arriver à l’hôpital sans savoir déjà, que tu avais besoin de temps entre l’aéroport et l’hôpital pour te faire à l’idée. Je voulais te donner le temps d’absorber la nouvelle. Je le sentais comme ça de toute façon. Je suis donc repartie de l’hôpital en troisième vitesse pour ne pas te manquer à l’aéroport. Papa était avec moi dans l’auto. J’ai même ri en me disant que je pourrais refaire le coup de la police, mais je me suis calmée. Je n’ai pas eu le choix, j’ai été prise derrière un cortège funèbre...

Le reste, tu connais l’histoire grande sœur. Dès que tu m’as vu dans l’aire des arrivées, tu as compris qu’il n’avait pas été capable de t’attendre. Tu m’as même dit l’avoir senti dans l’avion, en plein vol.

30 ans qu’il est parti, mon Daddy et aujourd’hui, ce matin, il me manque autant qu’il y a 30 ans... Mais ça va aller papa, c’est correct, je ne vais pas mourir...


TaLou
xxo









dimanche 8 mars 2020


La journée internationale de la femme


Je m’écrivais tantôt. Oui, oui, je m’écris à moi-même, assez fréquemment. C’est une façon de garder contact avec soi, d’être connectée à soi que j’adore.

OK, revenons sur le sujet qui m’intéresse aujourd’hui.

Je m’écrivais donc et je parlais à la petite bonne femme de 6 ans qui est moi, qui est en moi et je lui disais que je l’aimais. Je lui rappelais qu’aujourd’hui, dans nos sociétés, c’est la journée internationale de la femme. Je lui disais que moi, je nous donne le droit que ce soit notre journée à tous les jours, à tous les moments. J’ai pris l’engagement, avec son accord bien sûr, qu’on fera du 8 mars, notre journée de bilan annuel. Un moment précieux pour prendre le recul nécessaire pour voir si on s’est respectées tout au cours de l’année dans le choix de soi en tout temps.

Je lui ai dit que je l’aime, que je la respecte, ici et maintenant, en pleine conscience. Je lui ai dit de s’écouter et de me faire signe quand je ne l’écoute pas. Parce qu’après tout, il n’y a pas plus moi que le petite bonne femme de 6 ans qui est en moi.

Bonne journée de bilan à toutes et à tous!

Loulou

dimanche 28 janvier 2018

Je pense donc je suis. Vraiment ?



Pas certaine…

Je crois qu’il manque une facette aussi importante que celle de « penser » pour pouvoir « être ».

Je réécris depuis tantôt, car je n’ai pas envie de faire dans le débat scientifique. Descartes, celui qui a dit « Je pense donc je suis », c’est un grand. Je n’ai pas l’intention de le remettre en question. Mais encore…

Penser ce n’est pas suffisant. On a besoin de plus d’équilibre que juste notre cerveau pour être, on a besoin de son cœur. Être en mesure de sentir les choses est aussi important que les analyser pour arriver à comprendre la vie. C’est en tous les cas un meilleur équilibre. C’est certainement un défi d’accepter de vivre avec notre vulnérabilité, mais en même temps, c’est nécessaire pour vivre pleinement.

Je lis plusieurs livres qui pivotent autour de ce sujet actuellement. Et j’apprécie la nouvelle vision que ça me donne. Je vous en ai glissé un mot dans un de mes derniers textes. Je positionne maintenant ma vulnérabilité comme une force et non une faiblesse. Y était temps vous me direz ! ☺

Une partie de moi savait, sans toutefois pouvoir l’expliquer avec éloquence, que ce n’est pas parce qu’on pleure facilement qu’on est faible.

Quelqu’un de très important dans ma vie m’a dit il y a un peu plus de 2 ans: « Tu es la personne que je connais qui est la plus braillarde, mais en même temps tu es aussi la plus forte. » Ces mots ont résonné très fort en moi. Disons que j’ai senti qu’elle avait raison. Ça a été le début d’un profond changement en moi. Je lui dis merci. Si elle lit ses lignes, elle se reconnaîtra.
Comprendre que la vulnérabilité est une grande force et non une faiblesse(oui, je le répète!), ça permet de déployer ses ailes pour vivre pleinement, sans réserve.

Donc, la seule chose que le temps qui passe si vite me donne, c’est plus d’expérience. Et avec cette sagesse, je rajeunis de plus en plus.

Je pense et je me sens donc je suis.

On a besoin d’être pour connecter.