samedi 2 janvier 2021

Prendre mon temps, ce n’est pas perdre mon temps.















J’ai pris le temps de retourner dans mon historique des textes que j’avais déjà écrits, pour voir si j’avais déjà abordé ce thème. 2 fois en 10 ans. Ce n’est quand même pas si mal, surtout pour un sujet aussi important. J’ai d’abord hésité à écrire un nouveau texte, puis c’était trop gros, trop grand, trop important. Je voulais prendre le temps. 

Je le fais pour moi. Parce qu’en premier lieu, prendre le temps d’écrire, ça me donne de l’énergie. Une plume, du papier, des mots, c’est une grande partie de l’équation de ma passion. 

Bien que le début de l’année n’est plus pour moi un moment pour prendre des résolutions, il n’en reste pas moins que j’aime bien faire une sorte de constat de l’année qui vient de se terminer. 
 
2020, le temps de prendre mon temps. 
 
Au début, j’ai eu une forte impression de perdre mon temps. C’est fou ! Je commençais mes journées avec l’élaboration d’une liste de choses à faire. Des plus utiles aux plus futiles ! Et je passais mes journées à cocher les éléments de ma liste. Je voulais me surveiller et être productive. La performance se devait d’être au rendez-vous. Possiblement que c’était une forme de pression extérieure, une perception, d’ailleurs très répandue, que la performance se mesure à la quantité des choses produites. Pourtant, je savais dans le fin fond de mon instinct que tout n’est pas production. La réflexion est aussi importante. Elle intervient dans la qualité de la production et finalement, la qualité n’est-elle pas plus importante que la quantité ? 

Puis, on le sait, le temps s’est mis à ralentir. Il m’a forcé à prendre mon temps. Ça a été comme un coup de poing sur la gueule. Prendre mon temps m’a forcé à évaluer beaucoup de mes actions tant du point de vue de la quantité que de la qualité. Forcée par la vie — ma plus grande complice —, j’ai pris le temps de m’écouter, de me regarder aller. Pour être honnête avec moi-même, je n’ai pas trouvé ça facile. Être consciente de ce qui se disait dans ma tête, de ce que j’avais à guérir, de mon besoin de ralentir, m’a fait très peur. J’avais l’impression de perdre mon temps. 

Puis au fil des jours, de mes peurs, des sursauts de mon cœur, j’ai pris le temps de reconnecter avec moi-même. Lentement… Bien sûr. C’est ça prendre son temps ! Je me suis mise à comprendre tant de choses ! C’est complètement fou ! Pas vrai Loulou ? (Loulou, c’est moi quand j’avais 6 ans)

Tu es redevenue ma conscience. J’ai recommencé à t’écouter et t’entendre parce que tu es vrai, authentique. J’ai décidé de te prendre par la main et que tu m’accompagnerais maintenant tout le temps. Comme je me plais à me le redire, j’ai eu 6 ans pour la 10e fois en octobre dernier. Quelle joie de prendre le temps de renaître encore une fois ! J’ai recommencé à prendre du temps pour aller marcher aussi. Mes 2 h de transport pour aller au centre-ville se sont mutées en une belle heure de marche avec ma belle Brooklyn dans la nature. On a eu des échanges de sourires à profusion avec les gens rencontrés sur notre parcours. C’est très contagieux le sourire ! J’ai pris mon temps.

Je disais plus haut que la plume, le papier et les mots sont une grande partie de l’équation de ma passion. À ces éléments, j’ajoute la connexion. Je prends donc consciemment le temps de reprendre la plume, le papier et les mots pour être connectée à moi-même et par ricochet aux autres.

Je vous encourage à prendre votre temps. Vous verrez, vous ne perdrez pas votre temps.

Bonne 2021!