Pour la bonne humeur et le plaisir est un site que j'ai découvert ce matin par l'entremise de ma page Facebook. C'est un petit jeune - il a 30 ans - que j'ai rencontré brièvement à l'INIS lors de ma formation en écriture télé.
Sébastien est un beau gars. Un gars qui tripe, un épicurien. Le voilà parti à la découverte du monde avec sa blonde qui a une aussi belle plume que lui et ils nous racontent tous les deux leurs virées.
Je vous invite chaleureusement à les lire. Ils sont contagieux de bonne humeur et de plaisir. Ça fait tellement plus de bien que le Téléjournal. Je n'ai pas de problème avec notre beau Patrice Roy, au contraire, une chance qu'on l'a! C'est juste que ses nouvelles sont beaucoup moins stimulantes!
dimanche 17 novembre 2013
mercredi 13 novembre 2013
Zone de turbulence
Un autre vieux texte... j'ai regardé et je ne crois pas l'avoir partagé encore!
S’il
en est une dans ma vie, c’est bien la saison des fêtes. Selon mes prévisions
météorologiques, je devrai y entrer juste avant l’été des indiens. La zone de
turbulence s’annonce par les nuages gris : les messages publicitaires pour
les jouets de Noël. Comme des averses passagères, ils ne nous incommodent pas
vraiment au début, mais plus la saison avance et plus le temps change.
L’ennuagement est progressif et le temps finit carrément par se gâter. Les
messages inondent les ondes et la
visibilité atteint des niveaux tels que les désirs des enfants deviennent
nébuleux. Accompagnant cette vague de haute pression publicitaire, la réaction
inévitable des enfants nous demandant de faire la pluie et le beau temps et,
pourquoi pas, le dépanneur du coin : question de se donner les moyens
d’accéder à toutes leurs demandes.
Malgré
les intempéries, il faut reconnaître les percées de soleil. Ces éclaircies,
c’est le frisson provoqué par l’Ave Maria
de Schubert. C’est le courant
d’air chaud amené par un Minuit chrétien bien senti à la messe de minuit. C’est
la lumière dans les yeux de mes enfants lorsque au lever du soleil, ils se
précipitent au salon pour vérifier si le père Noël, malgré l’avalanche de
cadeaux à livrer, ne les a pas
oubliés. Tous ces moments sont beaux et chauds, mais valent-ils le “ cumulus ’’
de perturbations dans l’atmosphère surchargée du temps des fêtes ?
Faut-il
à ce point aimer la tourmente pour se taper l’ouragan traumatisant des
emplettes de Noël qui, malgré les bonnes résolutions du premier de l’an
précédent, se feront à la dernière minute ? De plus avez-vous remarqué
qu’étrangement, il ne “ vente ’’
pas fort dans les magasins avant Noël ? Pas fous, les commerçants gardent les
ventes pour janvier, augmentant ainsi la normale saisonnière.
Faut-il
être en pleine dépression lorsqu’on se porte volontaire pour recevoir toute la
famille au souper de Noël ? Avec le beau-frère dont l’haleine alcoolisée menace
la couche d’ozone. Les enfants qui endommagent la maison comme si une tornade
était passée. Le facteur Humidex faisant croire à ma mère qu’elle se trouve
dans la zone tropicale du Biodôme. Les gouttelettes embrumant les vitres des
fenêtres et qui nous empêchent ainsi de voir la tempête de neige tourner en
pluie verglaçante. Et ma fille qui s’écrie de joie devant le constat du danger
de la route :
“ Hourra !
tout le monde reste à coucher ! ’’
J’abandonne
! Faites ce que vous voulez ! Moi, l’année prochaine, je m’en vais dans le sud au soleil, les deux pieds dans la mer…
samedi 2 novembre 2013
La reine et son couvain
Plusieurs
théories savantes tentent d’expliquer la naissance, voire la cause du phénomène
de la dénatalité au Québec. Pour mon compte, je préfère m’en tenir à une
théorie toute simple, toute logique, tout enfantine : celle de la reine et
du couvain.
Au
rucher québécois régnait la Reine. Qu’elle fût du foyer ou du royaume, peu
importe, nous avions tous compris que c’était elle qui tenait les rênes. Vint
alors la guerre qui ébranla l’organisation du rucher. La reine qui régnait,
lâcha les rênes pour se joindre à la caste des abeilles travailleuses, économie
oblige. Des essaims de reines sortirent de leur alvéole pour devenir
butineuses. L’époque était faste, le butin fabuleux et nul n’avait prévu
d’effets néfastes. Pourtant, il y en eut. Pas que des répercussions fâcheuses,
soyons honnêtes, la souveraine y trouva son lot de miel; une vie qui s’ouvrait
sur un monde d’autonomie, de liberté, de pensée.
Notre reine, dont la vie avait été jusqu’alors
consacrée à la ponte et à la bonne organisation de l’alvéole, dut faire face à
une double tâche : butiner et reproduire. La commande était grosse. C’est
qu’il est difficile de maintenir l’équilibre entre ces deux rôles. La question
n’étant pas ici d’évaluer l’intérêt, l’utilité, la valeur ou le mérite de
chaque emploi, mais plutôt la capacité de bien faire les deux. C’est ainsi que
la souveraineté espérée prit des allures d’esclavage. De ce fait, plusieurs
alvéoles ont éclaté. Les abeilles ont retroussé les manches et les ont
reconstituées.
D’hier
à aujourd’hui, d’ajustements en relevailles de défis, devant l’énormité de la
tâche, certaines ont fléchi sous le poids du fardeau : à chacun son chemin
de croix. Quant aux autres, elles ont réfléchi. Nos
abeilles-reines-travailleuses avaient brûlé la cire pas les deux bouts et se
sont retrouvées à bout de souffle, incapable d’éteindre la chandelle. Comment
pourraient-elles continuer de tenir le flambeau? Les abeilles n’eurent d’autres
choix que d’agir comme un seul homme, elles contrôlèrent le couvain.
Au fait, n’existe-t-il pas une troisième caste
dans la colonie des abeilles?
Celle du mâle, le faux bourdon? Et qu’en est-il de son rôle dans cette
histoire? Mesdames, je vous entends d’ici bourdonner comme l’essaim d’abeilles
prêt à darder son agresseur. Vous dites? Un rôle trop effacé? Féministes va!
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