dimanche 13 février 2011

Départ et retour

Super beau voyage... Opulence, plaisir de la fourchette sans excès, chaleur, vent, soleil, bonne compagnie. 5 jours bien comptés, mais ô combien appréciés à Nevis Island dans les Caraïbes! Mon amoureux a obtenu cette petite parenthèse à notre hiver pour son travail de la dernière année. C'était bienvenu cet arrêt, cette chaleur, ce dépaysement.

La vie est si fragile, profitons donc de chaque moment qui nous est donné de vivre avec toute l'attention qu'il mérite. J'ai bien eu à me parler à quelques occasions alors que mes pensées voyageaient vers la Californie et MaLou d'amour. Mais j'ai réussi à me concentrer sur le moment présent en comprenant qu'il était inutile d'assombrir mon séjour. Je lui ai au contraire envoyé plein de cette tendresse bien sentie.

Aucune déprime non plus causée par le retour à l'hiver et sa neige. Au contraire, le home sweet home a été bien senti.

La preuve? Dimanche matin, encore au lit avec un bol de fruits bien arrosés de yogourt et bien sûr café.

Bonne semaine!

mardi 1 février 2011

L’impuissance…

C’est ce que je ressens depuis lundi. Un coup de téléphone m’apprenait que ma grande amie, MaLou - oui, c’est de notre amitié qu’est né TaLou — allait passer au bistouri. Pas joli du tout. Tumeur dévastatrice de grade 4 au cerveau. Trois mois à vivre si elle ne se laissait pas opérer. Le corps étranger se trouve dans le centre de la parole, de l’écrit, de la vue. Si tout se déroule bien à l’opération, il y aura réhabilitation, chimio, radio... Une histoire de merde en fait. Une histoire de fou. Une histoire qui me laisse impuissante.

Rien... rien ne nous prépare à ce genre de nouvelle. On ne veut pas se préparer à ce genre de nouvelle de toute façon. Impuissance quand tu nous tiens...

Ma chum est une battante, toute sa vie elle a poussé dans le derrière de tout le monde pour qu’ils aillent au bout d’eux-mêmes. C’est elle qui m’a appris à arrêter de dire « J’ai peur » alors que je quittais à peine l’adolescence pour entrer dans le monde adulte. Elle m’a éveillé à ma puissance de vivre.

Quand j’ai lu le texte-message d’une amie commune sur mon BlackBerry me demandant de lui faire signe quand j’aurai une minute qu’elle voulait m’appeler, j’ai su tout de suite qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas avec MaLou. Mais jamais je n’aurais pu imaginer l’horreur de la conversation qui allait suivre. Impuissante, je réussis à peine à avoir des émotions. Un bruit sourd bloque la sortie.

L’opération s’est bien passée. J’ai reçu des nouvelles vers minuit hier soir. Maintenant, j’attends des nouvelles de son réveil. Impuissante devant l’attente. J’ose tout de même l’espoir. L’espoir que l’opération ne lui ait pas laissé de séquelles permanentes, insurmontables... L’espoir qu’elle ait le goût de se battre, d’écrire une autre page de sa vie qui n’aura pas été commune. Impuissance...