Life doesn't measure by the number of breaths we take, but by the moments that take our breath away. (Anonyme)
La vie n'est pas mesurée par les respirations que l'on prend, mais par les moments qui nous coupent le souffle.
L'épiphanie est survenue l'autre jour. Je regarde la télévision. Rien de particulier, car je ne me souviens même plus ce qui était à l’écran. Et, encore une fois, des larmes et un serrement de gorge viennent embrouiller ma vision. Merde! « Pourquoi est-ce que je me retrouve émue si souvent, si facilement? » Je cherche bien sûr à excuser mon hypersensibilité. Et la réponse est venue, très forte, même si je me parlais à moi-même.... « C'est parce que j'ai faim, j'ai faim de vivre! » Ça ne pouvait être plus clair.
D'aussi loin que je me souvienne — je vais quand même avoir 50 ans cet automne! — le besoin d'intensité m'habite. Il a été comblé à certaines périodes de ma vie. Les amours, les voyages, les rencontres, les enfants, les changements, etc. De grands moments, on en vit tous. Parfois, malheureusement, on passe à côté des grands moments de notre vie. L'anxiété, la résistance aux changements, toutes sortes de raisons nous volent ces instants précieux. Mais au-delà des grands moments, qu'est-ce qu'on fait pour ceux et celles qui ont un si grand appétit de vivre? Je n'irai certainement pas faire du Benji, pas ma tasse de thé, mais alors vraiment pas!
Ce que mon épiphanie m'a donné l'autre jour, c'est la possibilité de réfléchir sur mon besoin d'intensité insatisfait. De prendre quelques minutes pour regarder ma vie bien en face pour me rendre compte qu'elle est encore intensément bien remplie. Que le menu est passablement élaboré pour sustenter mon appétit vorace.
C’est une bonne idée de s'arrêter, ne serait-ce que quelques journées, pour mieux se relancer dans le goût de vivre. Que l'intensité, c'est bien plus une question de posture mentale que la résultante d'événements extérieurs. Qu'au fond, il n'y a qu'un moment qui compte si on veut avoir le souffle coupé. Le moment présent.
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