lundi 2 août 2010

Le ciel gronde

Quand j'étais petite, j'étais terrorisée par les orages. Je me suis réfugiée dans le lit de mes parents jusqu'à très tard dans ma vie — non vous ne saurez pas l'âge exact.

Aujourd'hui, outre quand ça nous pète vraiment dans la figue, j'aime bien quand le ciel se déchaîne. Quand on s'amuse à compter les secondes entre les éclairs et le bruit du tonnerre.

Je me rappelle quand j'ai eu ma garderie, j'en faisais une fête avec les enfants. Je ne pouvais pas tolérer que mes petits choux et mes choupettes aient peur de quelque chose d'aussi naturel. Alors j'ai inventé toute sorte de niaiserie. C'était quelqu'un dans les nuages qui jouait aux quilles ou du tambour. Et bien sûr, on pouvait compter avant que le bruit arrive. Et on criait pour s'amuser, pas pour s'énerver. J'ai gagné les peureux et les peureuses tour à tour. On se plantait tous devant la porte-fenêtre et on guettait les éclairs et là on comptait fort jusqu'à ce que ça fasse bedang! et on se roulait par terre pour rire... oui, oui, moi aussi.

J'ai gardé un contact avec la majorité des enfants qui sont venus chez moi. Merci à Facebook pour ça. On rit encore de nos niaiseries... faudrait bien que je leur parle des orages pour voir s'ils s'en souviennent...

Je vous écris alors que ça brasse assez fort dehors. Le dernier coup a fait trembler le sol... Ce n'est pas tomber très loin c'est garanti. Je n'ai même pas eu le temps de compter. Je suis chanceuse, là où je demeure, nous sommes comme dans un vallon et souvent la nature s'éclate dans ma cour...

9 commentaires:

  1. Chez nous, on disait que St Pierre charriait de la pierre pour agrandir son territoire.
    J'ai toujours aimé regarder les éclairs dans le firmament, même que des fois, elles illuminent les environs comme en plein jour, c'est fantastique.

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  2. OUIIII! J'adore les orages! Moi la peureuse de tout, je suis du genre à m'asseoir près de la fenêtre afin d'admirer le spectacle.

    Il y a quelques mois j'ai vu à Télé-Québec une émission à propos de gens, frappés par la foudre, ayant survécu pour en parler. Je me suis dit qu'il n'était pas question pour moi, ayant suffisamment de peurs comme ça, de me cacher d'un si beau phénomène naturel. Et je continue à m'asseoir près de la fenêtre.

    :-)

    Tu as eu une garderie? J'ai déjà travaillé dans une petite garderie, au temps lointain de ma lointaine jeunesse. J'adorais ça! Rien de tel que les touts-petits, qui nous font tellement confiance. L'une de mes tantes a eu une garderie à la maison durant je ne sais combien d'années; les enfants continuaient à venir la voir une fois adultes, comme quoi les bons soins reçus, l'attention et l'éducation ne s'oublient pas, en plus de l'attachement de part et d'autre. Et oui je t'imagine très bien te rouler par terre avec les enfants; il faut avoir soi-même gardé un coeur d'enfant pour être en contact permanent avec eux, c'est ce que je crois.

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  3. Est-ce que tu crois ça, Talou, que le nombre de secondes qui séparent l'éclair et le tonnerre seraient proportionnelles (en milles ou en kilomètres???...) à l'endroit précis où tombe la foudre? Je me demande toujours si c'est une légende urbaine!

    J'adore aussi les orages, comme vous autres. Et chez moi, il y a beaucoup de fenêtres et de portes vitrées pour les voir. J'aime aussi les ciels tourmentés, menaçants, les arcs-en-ciel après, le calme étrange qui précède et suit l'orage, la petite pluie fine et chaude. Tout.

    On a su seulement plus tard, une fois devenus des adultes, que notre mère avait peur des orages! Elle avait réussi à nous le cacher pour ne pas nous transmettre sa peur.

    Je lui suis reconnaissante aussi de m'avoir fait aimer la pluie quand j'avais trois ou quatre ans. Je conserve de ce moment un souvenir très précis, émouvant et beau.

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  4. Disons qu'on a en a eu pour notre argent tout le monde aujourd'hui encore une fois!!!

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  5. @ Zoreille,
    Comme la lumière circule plus vite que le son, le temps écoulé entre l'éclair et le tonnerre, indique effectivement la distance entre l'endroit où la foudre s'est produit et nous.
    La science, ce que ça peut faire...

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  6. Moi je me rappelle très bien avoir pris ma petite soeur terrorisée et l'avoir amenée de force dans mes bras sur la galerie latérale de la maison à Thurso et lui avoir fait confronter un orage dont elle avait si peur ... Ce fut son dernier orge "épeurant" ...

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  7. @Barbe blanche....

    Merci! je croyais bien que c'était la raison... c'est ce qu'on m'avait dit... mais je ne pouvais confirmer de façon officielle. Voilà! c'est dit!

    @Crco

    Je ne me souviens pas de Thurso, j'étais trop petite encore... mais je me souviens malheureusement que ce ne fut pas le dernier épeurant! Peut-être en ta présence, mais ce ne fut pas le dernier de ma vie...Je ne dirai pas jusqu'à quel âge, je vais avoir l'air d'une folle, mais ça s'est poursuivi lonnnnngtemps...

    :)

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  8. Cette fois-là, je me suis vraiment senti comme un ... papa rassurant ! Et je ne fabule pas là ! Ya des moments de l'enfance et de l'adolescence qu'on ne peut oublier et celui-là en est un pour moi. Te conterai les détails un moment donné ...

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  9. OK, je nous garde ça pour .... NoÇel tient!

    On pourrait se faire une thématique «enfance» et raconter chacun quelques souvenirs: le plus beau, la fois où j'ai eu le plus peur, le plus valorisant, etc!

    Qu'en dis-tu? tu en as déjà une de trouvé chanceux!

    TaLou
    xxo

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