vendredi 13 août 2010

Un an déjà - RIP La mamma



C’est drôle... La maudite chanson déchirante que j’ai dans la tête depuis deux jours est exactement la même qu’il y a un an. La seule différence est que je ne sanglote plus, c’est plus calme, les larmes se bousculent moins à la sortie...

Aujourd'hui, c’est maman que je vois quand le grand Charles chantait La mamma. Quelle extraordinaire dramaturge elle était notre mamma... On aurait pu croire facilement qu'Aznavour avait écrit la chanson pour elle et qu'il lui avait dit en secret.

Ce matin, je suis habitée de mélancolie. Pas de la grande tristesse, juste une douce mélancolie... Parce qu’hier, j’ai jasé avec quelqu’un, une jeune femme de 34 ans, belle comme un coeur. Au cours de la dernière année, elle a perdu dans l’ordre, son grand-père, sa grand-mère, sa mère et dernièrement son père, son plus grand fan. C’est une ancienne athlète. Il venait encore la voir dernièrement à toutes ses parties de balle-molle. Elle lançait pour son équipe, son père était son coach. Depuis qu’il est décédé, elle n’est plus capable de lancer. Quand je lui ai parlé hier, je lui ai dit que si elle ne se bottait pas le derrière au plus vite pour faire son premier lancer, c’est son père qui allait s’en mêler. Ça l’a fait beaucoup rire et du coup elle a découvert une autre perspective possible, elle va le faire pour lui... Pour éviter qu’il revienne lui botter le ... J’ai hâte de voir si ça va l’aider pour la prochaine partie.

Tout ceci pour dire qu’hier soir, au retour à la maison, je n’ai pu que remercier la vie qui, malgré l’âge avancé de mes parents à ma naissance, m’a laissé profiter de la présence de l’un d’eux jusqu’à l’âge de 48 ans... Je me suis trouvée chanceuse...


Y'a tant d'amour, de souvenirs
Autour de toi, toi la mamma
Y'a tant de larmes et de sourires
A travers toi, toi la mamma
Que jamais, jamais, jamais
Tu nous quitteras …

Allez le voir le grand Charles en 2000, live in concert!!! Du bonbon...


http://www.youtube.com/watch?v=rU0wYcO2Pdk&feature=related


LA MAMMA – Charles Aznavour
Ils sont venus
Ils sont tous là
Dès qu'ils ont entendu ce cri
Elle va mourir, la mamma
Ils sont venus
Ils sont tous là
Même ceux du sud de l'Italie
Y'a même Georgio, le fils maudit
Avec des présents pleins les bras
Tous les enfants jouent en silence
Autour du lit ou sur le carreau
Mais leurs jeux n'ont pas d'importance
C'est un peu leurs derniers cadeaux
A la mamma

On la réchauffe de baisers
On lui remonte ses oreillers
Elle va mourir, la mamma
Sainte Marie pleine de grâces
Dont la statue est sur la place
Bien sûr vous lui tendez les bras
En lui chantant AveMaria
Ave Maria
Y'a tant d'amour, de souvenirs
Autour de toi, toi la mamma
Y'a tant de larmes et de sourires
A travers toi, toi la mamma

Et tous les hommes ont eu si chaud
Sur les chemins de grand soleil
Elle va mouri, la mamma
Qu'ils boivent frais le vin nouveau
Le bon vin de la bonne treille
Tandis que s'entrassent pêle-mêle
Sur les bancs, foulards et chapeaux
C'est drôle on ne se sent pas triste
Près du grand lit et de l'affection
Y'a même un oncle guitariste
Qui joue en faisant attention
A la mamma

Et les femmes se souvenant
Des chansons tristes des veillées
Elle va mourir, la mamma
Tout doucement, les yeux fermés
Chantent comme on berce un enfant
Après une bonne journée
Pour qu'il sourie en s'endormant
Ave Maria
Y'a tant d'amour, de souvenirs
Autour de toi, toi la mamma
Y'a tant de larmes et de sourires
A travers toi, toi la mamma
Que jamais, jamais, jamais
Tu nous quitteras …

11 commentaires:

  1. Talou,

    je sais que c'est très très très cliché d'écrire ça, mais les gens que l'on aime ne meurent jamais dans notre coeur. C'est vrai! Et les souvenirs d'eux restent toujours aussi vivants; et avec le temps ce sont les bons moments qui restent en mémoire.

    J'ai perdu mon père l'année dernière, en mars. Nous n'étions pas proches; ce n'était pas un homme qui montrait ses émotions, et s'il nous aimait, mon frère et moi, jamais il ne l'a dit, ou pris dans ses bras, ou encouragé en quoi que ce soit. Devenue adulte, je me suis éloignée davantage, une manière de protection je suppose.

    Mais je l'aimais mon père, le lui ai dit, le serrant dans mes bras, la dernière fois que je l'ai vu, quand il allait bien. Aucune réaction sauf un "OK c'est assez là!" Et pourtant je persiste à croire qu'il m'aimait...

    Mon frère est décédé à l'adolescence; il y a plus de trente ans et je ne m'en suis jamais remise. Croco sait comment je l'ai perdu, mais je n'en parlerai pas ici.

    Une mère ça ne se remplace pas; la mienne est en résidence, et je ne veux même pas imaginer le jour où elle ne sera plus de là. Pour moi ce sera à peu près la fin du monde, et je ne veux même pas y penser...

    Alors tu as bien fait d'écrire ce billet; j'ai lu aussi chez Croco celui à propos de ton père. Tu as une belle sensibilité Talou, comme ton grand frère, et comme votre soeur Line, aucun doute là-dessus.

    Bon je me tais maintenant!

    RépondreEffacer
  2. Et mille excuses pour n'avoir pas commenté la chanson d'Aznavour, pourtant je l'aime cet homme! Il faut croire que j'étais plus attentive à tes mots...

    RépondreEffacer
  3. Et je suis désolée de m'être attardée sur ceux que j'ai perdus, alors que ce billet était écrit en hommage pour votre si belle maman Cécile. Il faut croire que tu m'as touchée au coeur!

    RépondreEffacer
  4. Alors tant mieux belle Lise si je t'ai touchée en plein coeur. L'hommage à ma mère est un hommage que je partage avec ceux qui me lisent et ils ont le droit, oui, oui! tout à fait le droit de partager leur histoire. C'est ça bloguer pour bloguer. Sinon, ça ne vaut pas la peine de faire un blogue.

    Merci à toi d'avoir eu assez confiance pour partager ton histoire.

    :)

    RépondreEffacer
  5. Talou,

    c'est à ça que sert un blogue oui, mais là j'ai nettement exagéré, et il faudrait que j'essaie d'ouvrir à nouveau le mien, au lieu d'étaler mes états d'âme sur celui des autres. Et je me demande comment la jeune femme avec qui tu as parlé (et ça lui a certainement fait un bien immense) a traversé tous ces deuils, en si peu de temps, et réussi à se temir debout. Du courage oui, mais c'est plus que ça je crois.

    La photo de ta "mamma" est très très belle soit dit en passant!

    RépondreEffacer
  6. Kim, la jeune femme dont je parle, n'a pas traversé tous ces deuils crois-moi. Elle tasse les choses pour l'instant et vit une journée et une émotion à la fois. Je crois que ça s'appelle de la résilience moi. Une petite victoire à la fois. Baby steps comme disent mes amis les anglos.

    RépondreEffacer
  7. Les petits pas "little steps". De la résilience oui, la capacité de "rebondir", ce qui est admirable. Bien plus que du courage! Un jour à la fois, sinon le quotidien devient impossible. Je le sais, et l'avais compris, que tous ses deuils n'avaient pas été traversés. Et je suis sûre que ton écoute l'a aidée; c'est ce dont les gens ont le plus besoin dans notre société indifférente, d'une oreille attentive et sans jugement.

    RépondreEffacer
  8. Moi la toune qui m'est venue c'est plus joyeux. De Simon et Garfunkel

    Cécilia !

    RépondreEffacer
  9. C'est vrai que c'est plus joyeux... Je trouve par contre que La mamma est plus notre Cécile!

    J'aime mieux Cécilia personnellement!

    ;P

    RépondreEffacer
  10. Je suis passée te (vous) lire avec respect et beaucoup d'émotion. Je sais que votre Maman a beaucoup semé dans vos vies, votre Papa aussi d'ailleurs, et ça paraît quand on vous lit ou qu'on vous entend (je pense à votre soeur Line).

    Cet homme, votre père, et cette femme, votre mère, vous les faites revivre chaque jour, chacun à votre manière, vos enfants feront de même, ça fait partie des raisons inconscientes qui nous poussent à les vouloir, les faire, les aimer...

    RépondreEffacer
  11. ... et les endurer par bout!

    Mouhahaha!

    RépondreEffacer