samedi 19 mars 2011

Samedi ensoleillé

Quelle belle journée qui s'annonce! Le soleil, la lumière, les outardes que j'entends revenir du Sud... Ça sent le printemps, malgré le centimètre de neige qui couvre mon auto dans l'entrée. Le café bien chaud et la doudou sur les jambes, que vouloir de plus pour un samedi matin de mars?

Je me sens privilégiée. J'ai souvent cette phrase qui me revient en tête et que je dis souvent à haute voix aussi : la vie est tellement bonne pour moi! Je souris en écrivant cela. Ça fait un peu preacher!!! Ce n’est pas exactement ça dans les faits. S'il y a quelqu'un qui n'est pas adepte de religion, c'est moi. Je suis trop indépendante de la pensée pour me sentir confortable, encadrée dans une religion et ses dictats.

Ce que je veux dire par '' La vie est tellement bonne pour moi'' ça revient à ce qui suit. Bien que je n'ai pas connu de drames atroces à ce jour dans ma vie, j'ai tout de même vécu mon lot d'événements difficiles : peine d'amour, pertes d'êtres chers, pertes d'emploi; la maladie, les miennes et celles qui ont touché mes proches. Rien de grandiose vous me direz, mais tout de même, des bouts de vie qui ont été moins rose que d'autres. Et, comme la plupart, je me suis longtemps acharnée à vouloir comprendre le pourquoi de la vie... et de la mort. J'avais tellement besoin de comprendre...

Avec le temps, et l'expérience consciente de la vie, j'ai compris la chose la plus importante. C'est qu'en général, il ne sert à rien d'essayer de comprendre ce que la vie met sur notre passage. Il faut d'abord l'accepter. Plus facile à dire qu'à faire? Certainement! Mais si on développe sa confiance à la vie, on se rendra souvent compte qu'elle avait vu plus loin que le bout de notre nez. Combien de fois il m'est arrivé de comprendre six mois, un an plus tard pourquoi un événement s'était produit dans ma vie? À toutes les fois... et avec le temps, ce que j'ai compris aussi, c'est que le plus rapidement j'acceptais ce qui se produisait, le plus rapidement ma vie changeait pour le mieux! À CHAQUE FOIS!

Mais parfois aussi, un événement survient et peu importe le temps qui passe, on n'y comprendra jamais rien... C'est certainement la chose la plus difficile à recevoir de la vie. Accepter sans comprendre, se relever, poursuivre sa route, retrouver sa foi dans la vie, c'est tout un défi. Mais ce défi, une fois relevé, nous trouvera grandis, c'est indéniable.

Quand j'écris mon billet, c'est à mes enfants, à leurs amis, à mes neveux et ma nièce que je pense. Ces jeunes adultes qui veulent foncer et embrasser la vie et qui forcément rencontrent une foule d'embuches, d'épreuves nécessaires à leur cheminement. Je suis spécialement inspirée par une superbe belle jeune femme que je me plais à croire qu'elle est ma deuxième fille. Elle a reçu un coup de massue de la part de la vie dernièrement et n'y comprend pas grand-chose actuellement... J'avoue qu'à sa place, je la trouverais dure aussi la vie...

Pour mes peines, ma mère me disait toujours : Demain chouchoune, demain je te le promets, ça va faire un peu moins mal... et elle avait raison. Même les peines que je croyais impossibles à surmonter ont fini par s'estomper...puis disparaître complètement pour faire place à nouveau au bonheur.

Pour toi, Bella, je dis : Demain chouchoune, demain je te le promets, ça va faire un peu moins mal...

2 commentaires:

  1. Ton billet est tout plein de tendresse. Quand tu dis que la vie est bonne pour toi, mon équivalent c'est « Je suis née sous une bonne étoile » mais je le dis pas trop souvent, pour ne pas indisposer personne. Je le pense beaucoup par contre.

    La phrase de ta mère, elle t'a fait du bien à toi depuis toujours et encore maintenant qu'elle n'est plus là pour te la souffler à l'oreille. Ça, c'est de l'amour qui transcende la vie et ne connaît pas la mort. Je me permets de me l'approprier grâce à ton billet si touchant. Elle me fera du bien à moi aussi dans l'avenir. Grâce aux billets de ton Croco de frère, j'ai appris à aimer ta mère. Cette Cécile si attachée à la langue française...

    Je n'ai pas ce type de Maman. Je n'ai rien à me plaindre, elle a de grandes qualités, ma mère, mais consoler, prendre soin, écouter, comprendre, rassurer, elle n'a pas su comment. Ni pour elle-même ni pour ceux qu'elle aime. C'est pourquoi ce bout-là de ton billet m'a touchée en plein coeur. Merci.

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  2. Alors c'est moi qui suis gagnante Zoreilles... Tout ce que je veux dans la vie, dans mon écriture, c'est de faire un peu de bien autour de moi.

    Merci de me laisser savoir que je t'ai fait une peu de bien!

    xxo

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