mardi 24 décembre 2013

Joyeux Noël!

C'est Noël, je ne vous apprends rien jusqu'ici. Je ne vous apprends rien non plus si je vous dis que le magasinage, très peu pour moi merci. Ça a duré quelques heures hier. Je suis entrée dans les boutiques en cherchant une vendeuse et en lui disant d'emblée, je déteste le magasinage, aide-moi que je sorte d'ici au plus sacrant! C'est avec un sourire entendu qu'elles m'ont accompagnée pour me sortir du pétrin forcé dans lequel je me retrouvais.

Mais maintenant, c'est le vrai plaisir, l'amour avec un grand A qui commence. Je vais avoir mon monde avec moi.

Pas tous ceux et celles que j'aimerais. Par exemple, ma grande soeur reste aux Îles. Je vais simplement recevoir son traditionnel courriel qui me dit que son chum est de garde et qu'elle va faire sa traditionnelle soupe minestrone et que malgré le fait qu'elle "HAGUIT" Noël, elle me transmet ses voeux et qu'on va se reparler pour la nouvelle année. Je vous écris ses lignes et j'ai un sourire qui me fend le visage en deux. C'est probablement le plus beau de tous les souhaits de Noël que je reçois. C'est tellement dit avec tout son coeur et je sais que l'effort est là et que si elle ne m'aimait as autant, elle ne se donnerait pas le trouble d'écrire ce petit courriel. Joyeux Noël grande soeur d'amour!

Il y a mon grand frère que je m'en vais chercher un peu plus tard ce matin parce qu'il vient passer la veille et la journée de Noël avec ma famille et toute la famille Brisebois que j'attends avec tellement de plaisir! Les Brisebois c'est la famille de mon ex-belle-soeur! Nous sommes toujours aussi près les uns des autres et c'est ensemble qu'on passe la journée de Noël depuis quelques années!

Il y a les Pepin qui s'en viennent réveillonner à la fondue chinoise et la fondue au fro-fro ce soir!

Il y a papa et maman et toues mes tantes et mes oncles et la belle Denise qui font leur propre party au dessus de nous quelque part dans l'univers! Je vous souhaite à tous un tellement beau Noël! Ne vous empêchez pas de venir nous faire un petit câlin sur la joue et dans le coeur. On vous attend avec tous les souvenirs de Noël qu'on a partagé avec vous!

Et il y a vous mes amis lecteurs qui viendrez lire ses quelques lignes. Je vous souhaite un Noël chaud, un Noël vrai, c'est à dire un Noël rempli d'amour dans le coeur!

Joyeux Noël! Salut tu-cul! On se r'verra le 7 janvier!  xxi




dimanche 17 novembre 2013

Pour la bonne humeur et le plaisir

Pour la bonne humeur et le plaisir est un site que j'ai découvert ce matin par l'entremise  de ma page Facebook. C'est un petit jeune - il a 30 ans - que j'ai rencontré brièvement à l'INIS lors de ma formation en écriture télé.

Sébastien est un beau gars. Un gars qui tripe, un épicurien. Le voilà parti à la découverte du monde avec sa blonde qui a une aussi belle plume que lui et ils nous racontent tous les deux leurs virées.

Je vous invite chaleureusement à les lire. Ils sont contagieux de bonne humeur et de plaisir. Ça fait tellement plus de bien que le Téléjournal. Je n'ai pas de problème avec notre beau Patrice Roy, au contraire, une chance qu'on l'a!  C'est juste que ses nouvelles sont beaucoup moins stimulantes!

mercredi 13 novembre 2013

Zone de turbulence

Un autre vieux texte... j'ai regardé et je ne crois pas l'avoir partagé encore! 

ZONE DE TURBULENCE
         S’il en est une dans ma vie, c’est bien la saison des fêtes. Selon mes prévisions météorologiques, je devrai y entrer juste avant l’été des indiens. La zone de turbulence s’annonce par les nuages gris : les messages publicitaires pour les jouets de Noël. Comme des averses passagères, ils ne nous incommodent pas vraiment au début, mais plus la saison avance et plus le temps change. L’ennuagement est progressif et le temps finit carrément par se gâter. Les messages inondent  les ondes et la visibilité atteint des niveaux tels que les désirs des enfants deviennent nébuleux. Accompagnant cette vague de haute pression publicitaire, la réaction inévitable des enfants nous demandant de faire la pluie et le beau temps et, pourquoi pas, le dépanneur du coin : question de se donner les moyens d’accéder à toutes leurs demandes.
         Malgré les intempéries, il faut reconnaître les percées de soleil. Ces éclaircies, c’est le frisson provoqué par l’Ave Maria  de Schubert. C’est le courant d’air chaud amené par un Minuit chrétien  bien senti à la messe de minuit. C’est la lumière dans les yeux de mes enfants lorsque au lever du soleil, ils se précipitent au salon pour vérifier si le père Noël, malgré l’avalanche de cadeaux à  livrer, ne les a pas oubliés. Tous ces moments sont beaux et chauds, mais valent-ils le “ cumulus ’’ de perturbations dans l’atmosphère surchargée du temps des fêtes ?
         Faut-il à ce point aimer la tourmente pour se taper l’ouragan traumatisant des emplettes de Noël qui, malgré les bonnes résolutions du premier de l’an précédent, se feront à la dernière minute ? De plus avez-vous remarqué qu’étrangement, il ne “ vente ’’ pas fort dans les magasins avant Noël ? Pas fous, les commerçants gardent les ventes pour janvier, augmentant ainsi la normale saisonnière.
         Faut-il être en pleine dépression lorsqu’on se porte volontaire pour recevoir toute la famille au souper de Noël ? Avec le beau-frère dont l’haleine alcoolisée menace la couche d’ozone. Les enfants qui endommagent la maison comme si une tornade était passée. Le facteur Humidex faisant croire à ma mère qu’elle se trouve dans la zone tropicale du Biodôme. Les gouttelettes embrumant les vitres des fenêtres et qui nous empêchent ainsi de voir la tempête de neige tourner en pluie verglaçante. Et ma fille qui s’écrie de joie devant le constat du danger de la route :
“ Hourra ! tout le monde reste à coucher ! ’’
         J’abandonne ! Faites ce que vous voulez ! Moi, l’année prochaine, je m’en vais dans le sud au soleil, les deux pieds dans la mer…


samedi 2 novembre 2013

La reine et son couvain

Plusieurs théories savantes tentent d’expliquer la naissance, voire la cause du phénomène de la dénatalité au Québec. Pour mon compte, je préfère m’en tenir à une théorie toute simple, toute logique, tout enfantine : celle de la reine et du couvain.
Au rucher québécois régnait la Reine. Qu’elle fût du foyer ou du royaume, peu importe, nous avions tous compris que c’était elle qui tenait les rênes. Vint alors la guerre qui ébranla l’organisation du rucher. La reine qui régnait, lâcha les rênes pour se joindre à la caste des abeilles travailleuses, économie oblige. Des essaims de reines sortirent de leur alvéole pour devenir butineuses. L’époque était faste, le butin fabuleux et nul n’avait prévu d’effets néfastes. Pourtant, il y en eut. Pas que des répercussions fâcheuses, soyons honnêtes, la souveraine y trouva son lot de miel; une vie qui s’ouvrait sur un monde d’autonomie, de liberté, de pensée.
Notre reine, dont la vie avait été jusqu’alors consacrée à la ponte et à la bonne organisation de l’alvéole, dut faire face à une double tâche : butiner et reproduire. La commande était grosse. C’est qu’il est difficile de maintenir l’équilibre entre ces deux rôles. La question n’étant pas ici d’évaluer l’intérêt, l’utilité, la valeur ou le mérite de chaque emploi, mais plutôt la capacité de bien faire les deux. C’est ainsi que la souveraineté espérée prit des allures d’esclavage. De ce fait, plusieurs alvéoles ont éclaté. Les abeilles ont retroussé les manches et les ont reconstituées.
D’hier à aujourd’hui, d’ajustements en relevailles de défis, devant l’énormité de la tâche, certaines ont fléchi sous le poids du fardeau : à chacun son chemin de croix. Quant aux autres, elles ont réfléchi. Nos abeilles-reines-travailleuses avaient brûlé la cire pas les deux bouts et se sont retrouvées à bout de souffle, incapable d’éteindre la chandelle. Comment pourraient-elles continuer de tenir le flambeau? Les abeilles n’eurent d’autres choix que d’agir comme un seul homme, elles contrôlèrent le couvain.

Au fait, n’existe-t-il pas une troisième caste dans la colonie des abeilles?  Celle du mâle, le faux bourdon? Et qu’en est-il de son rôle dans cette histoire? Mesdames, je vous entends d’ici bourdonner comme l’essaim d’abeilles prêt à darder son agresseur. Vous dites? Un rôle trop effacé? Féministes va!

dimanche 20 octobre 2013

Lumière d'automne




La lumière a toujours été un élément important pour moi. C'est une surprise à chaque lever du soleil ici. Habituellement, à cette période de l'année, je dois utiliser la luminothérapie pour survivre. Les jours qui raccourcissent ne sont pas mes alliés. Si je n'ai pas besoin de beaucoup de sommeil — 5 à 6 heures — c'est autre chose pour la lumière. Ma maison dans les arbres accueille la lumière de plus en plus, dégagée par la chute des feuilles et la coopération du soleil qui en se penchant un peu plus, entre en force dans la maison. 

Je me retrouve de plus en plus dans mon espace d'écriture. Y être enthousiaste, stimulée, heureuse, m'y sentir chez moi... gros bonheur. 

Je m'en vais jouer dehors. Enlever les moustiquaires, laver les vitres avant l'hiver. Marcher avec Brooklyn dans les sous-bois hallucinants de luminosité et de couleurs.

Et vous, comment passerez-vous votre journée? 



samedi 5 octobre 2013

ÉMERGER


  • ◆ Avoir une partie hors de l’eau alors que l’autre est immergée. Le sous-marin émerge. Un rocher qui émerge.
  • Émerger de : sortir de. Il a enfin émergé de son lit. Elles émergèrent, soulagées, de la séance de questions.
    • Se détacher par sa qualité. Un candidat qui émerge des autres.
    • [Figuré] Voir le jour; se montrer clairement. La vérité était sur le point d’émerger. Émerger de l’ombre.

    •    Je ne sais trop à laquelle des définitions je m'identifie le plus. Mon coeur balance. Chose certaine, j'émerge. Au fond peu importe comment et de où, j'émerge.

  •        Je respire. Je l'ai écrit dans mon dernier billet - je sais, il date - mais je prends    conscience maintenant que je courrais pas mal plus que je respirais. 
      
           C'est MaLou qui est venue me rejoindre ce matin pendant que je prenais mon café. Elle       m'a parlé et m'a dit de respirer profondément et de repartir. Reprendre les mots, m'envoler avec eux quelque part dans la fiction. 

          Reconstruire mon rêve, revivre. 

lundi 24 juin 2013

J'y suis, on respire...


Nous dormons ici depuis mardi soir dernier. Maitenant, l'espace de vie est fonctionnel. On a déjà eu deux soupers avec des invités, dont un aux homards hier avec madame Brigitte, l"amie de Camille.

La lumière, les oiseaux, le vert des feuilles dans chaque fenêtre, on dirait vraiment une maison dans les arbres...

Merci la vie!

vendredi 14 juin 2013

Jour 7 ou Jour 1... c'est selon..

Je m'en vais faire l'inspection de notre maison avec un représentant du constructeur. On me donnera les clés, la maison est à nous aujourd'hui. On pourrait y aménager, mais on déménage dans 7 jours.

Alors comme j'aime mieux les commencements que les fins... j'ai décidé qu'aujourd'hui c'est le Jour 1 du début de notre nouvelle maison... Il n'y aura pas de Jour 1 marquant la fin de l'autre vie... On va s'arranger pour que ça se chevauche!

Le verre il est toujours à moitié plein ou à moitié vide non ?

Bonne journée!

TaLou

dimanche 9 juin 2013

Un dernier bonjour à MaLou en gang


MaLou qui mange des Wippets... non disponibles aux USA!

Je pars à l'instant rejoindre la famille et les amis de MaLou à la Maison Cap Vie à Laval... On se remémorera des souvenirs - Encore_ ensemble.

Pour ce qui est de moi, je ne l'ai jamais sentie aussi près de moi que depuis qu'elle est un ange...

xxo

C'est la fête à grand-maman Cécile!

Grand-maman Cécile avec Simon et Camille
Ouep! Elle aurait eu 92 ans aujourd'hui la belle Cécile!

Je vous en ai parlé souvent. Vous ai dit aussi dernièrement à quel point elle fait partie des souvenirs qui habitent cette maison. Elle fait partie de cette maison.

Hier, la vie étant bien faite, j'ai mis en boîte une bonne partie de mon bureau. Bien sûr, ça comprend du ménage aussi. On jette les papiers qu'on a mis de côté dans le but d'en faire le tri... il y a 5 ans de ça!!

Hier, j'ai retrouvé des cahiers d'écriture. Je suis comme ça moi. J'écris ma vie, mes émois par vague. Parfois je reprends de vieux cahiers, parfois j'inaugure! Mais en bout de ligne, j'éparpille mon histoire au gré de mon humeur. Le cahier rouge ou le bleu ou celui au couvercle de cuir ou bien encore celui qu'une amie m'a donné, et bien sûr un peu sur le web, dans un certain blogue... En autant que je puisse écrire. C'est tout ce qui compte...

J'ai retrouvé un texte du 10 août 2001. La journée du départ définitif de ma belle Cécile pour les Îles de la Madeleine, où elle s'en allait vivre dans une résidence de soins pour personnes âgées. Maman montrait des signes de démence avancée. Elle avait besoin de bon soins et de présence familiale que ma soeur pouvait assurer plus que moi à l'époque. J'ai réussi à convaincre ma grande soeur du transfert vers les îles. Ma mère avait pourtant dit qu'elle n'irait jamais vivre avec la morue (ou quelque chose du genre), de là la réticence de ma grande soeur d'amour. Mais j'ai fait comprendre à ma soeur, moi qui passait beaucoup de temps avec maman, que la référence géographique de l'esprit de maman n'y était plus et qu'après 3 jours, elle ne ferait plus la différence entre Rigaud et les îles. Par contre, maman gagnerait de la présence de sa grande fille qui avait une vie beaucoup plus stable, occupée, mais stable. De mon côté, j'entamais ma vie de bohème pour suivre le grand Simon dans ses péripéties de hockey et je continuais de courir à droite et à gauche pour les péripéties de danse et de théâtre de ma Camille. La période la plus folle de ma vie quoi!

Je savais que maman serait beaucoup mieux aux Îles avec ma soeur ET disons le une qualité de soins que je ne pouvais garantir sur la terre ferme de notre Québec. Le manque de qualité de soins pour les aînés ne date pas d'hier.

Je racontais le départ de maman dans mes pages du 10 août. Mon grand soulagement de la savoir en route vers de bons soins, vers ma grande soeur. Je me sentais soulagée malgré la peine que je ressentais. Je savais que je ne la verrais plus beaucoup. J'étais assise à la table de ma terrasse arrière en après-midi. Je me rappelle qu'un petit verre de blanc m'accompagnait.

La suite s'est perdue dans une espèce de brume épaisse... C'est que le premier verre de vin n'a pas été le dernier. J'avais une peine que je voulais ignorée le vendredi et que j'ai noyée cette journée là, mais noyée solide... Avec mes voisins et mon chum évidemment, je suis partie sur le party comme on dit! Toute une cuite! Mal de tête vous dites? Bof, si ça n'avait été que ça! Je suis revenue à la vie, le samedi vers 16h. J'avais demandé à mon chum de me conduire à l'hôpital, je croyais être en train de mourir... Mes voisins, avertis par mon baveux de chum que je n'en menais pas large, sont venus me rendre visite alors que je revenais à la vie, clamant haut et fort que ça ne se pouvait pas que je sois malade à cause de la boisson. J'étais convaincue que j'avais eu une gastro!

C'était un cas de déni complet. Et de la méchante cuite et de la peine du départ de sa mère!


À ce jour, on fait encore référence à la fameuse gastro de Loulou dans mon entourage...


:)

samedi 8 juin 2013

Je ne sais plus combien de jour...

... les journées passent vite! J'emballe.  Je m'emballe aussi finalement!

Là, je suis dans mon bureau...

Du papier, des crayons... pas capable de rien jeter! Ce sont des outils sacrés pour moi!

Tout au plus je les regroupe pour mieux les utiliser, et peut-être arrêter d'en acheter?

:)))

mercredi 5 juin 2013

Oups! 11 jours !!!


Ouahhh!

Ça se bouscule! On aura la maison plus tôt... Donc on oublie les 21 jours... ça ressemble plus à 11 jours!

N'empêche! Les souvenirs continuent de se bousculer...

Le 6 juin 1990... 17 jours avant d'emménager ici, mon père est décédé. C'est 23 ans demain... 

Mon papa, mon grand amour... Maurice.

Je pense à toi ce soir... Tu seras avec moi toute la journée demain... Je revivrai ces derniers moments avec toi. Totalement majestueux, comme tous les autres.

Je me rappelle encore et toujours le moment où tu es parti et moi qui réalisais que je survivrais à ton départ... Si longtemps j'ai cru que je mourrais de peine le jour où tu me quitterais...

Papa, tu es toujours avec moi... Tu ne m'as jamais quitté.

23 ans... Demain, vers 11 h. 

Je t'aime.



dimanche 2 juin 2013

21 jours...

Mes voisins...

Grands et nombreux souvenirs avec mon voisinage. Je ne sais pas si vous avez connu ce genre de rencontres dans votre vie, mais pour moi, ça a été magique. Aujourd'hui, je compte parmi ces femmes, de grandes amies. Elles m'ont accueillie dans leur vie, les bras grands ouverts. Ces hommes sont, comme leur femme, devenus mes amis. Ces adultes sont devenus des 2ième parents pour mes enfants.

Leurs enfants sont mes neveux et nièces, les cousins et cousines de mes enfants au même niveau de ceux et celles qui font partie de ma famille de sang.

C'est en veillant sur le perron par les beaux soirs d'été que nos souvenirs se sont accumulés. C'est nos moniteurs Fisher Price près de nous au cas ou nos bébés se réveillent que les rires et le bon temps ont habillé ses soirées mémorables.

Des amitiés solides, une solidarité féminine exceptionnelle, une communauté. Voilà ce que je retiens de ces années passées avec mes voisins. Un vieux dicton africain dit: "Ça prend une communauté pour élever un enfant." Nous avons et élevons toujours nos enfants en communauté. Ce qui leur donne au fond une perpective d'opinions comme elle que pouvait donner les grandes familles d'auparavant.

Outre les souvenirs, c'est l'échange de culture qu'a permis mon séjour de 23 ans ici. Tout un héritage! Le premier, c'est que mes enfants, même s'ils n'ont pu fréquenter l'école anglophone, sont parfaitement bilingues. Dans un environnement d'économie mondiale, ils ont une base de 2 langues, ce qui n'est pas donné à tous les enfants. Merci la vie!

Mais aussi la culture culinaire, et ce, pour notre grand plaisir! Nos familles partagent ces petits plats qui nous font tous vibrer aujourd'hui et que nous avons tous appris à cuisiner. Les mets grecs, les mets germaniques, italiens, végétariens, et de différentes régions d'Europe grâce à nos cultures mélangées! Nous avons aussi partagé nos plats typiquement québécois avec eux pour leur plus grand plaisir gustatif!

C'est une grande, très grande famille que nous avons créée ici. Et des souvenirs, nous continuons à en bâtir à tous les jours.

Merci la vie!

samedi 1 juin 2013

22 jours...

Parmi les plus grands et les plus beaux souvenirs que j'ai ici, la présence de la belle Cécile pour mon Jean, de grand-maman pour Simon et Camille, de MA belle Mom d'amour, est certainement dans les tops 3.

Une des photos imprégnées dans ma tête est celle où de la cuisine, je la vois étendue sur le sofa du salon... avec Camille étendue sur son ventre rond qui fait sa sieste. C'était ça grand-maman. C'était celle qui pouvait prendre le temps d'aimer quand maman était trop occupée. C'était celle qui pouvait gâter avec des sucreries que maman refusait d'en donner. À un point tel que Camille, qui partageait la dent sucrée de sa grand-mère, savait à qui demander les choses.  Quand à Simon, c'était les gratouilles dans le dos qu'il allait chercher auprès de grand-maman Cécile. Grand -maman Cécile, c'était aussi un personnage très apprécié de la garderie. C'était la grand-maman de tout le monde.

La belle Cécile, c'était aussi l'alliée de l'amoureux. À un point tel, qu'elle l'appelait Maurice - le nom de mon père - par mégarde à l'occasion. C'était aussi la seule qui ne se gênait pas pour remettre le grand Jean a sa place quand il faisait trop le finfinaud devant tout le monde. Comme cette fois où, après qu'il eut dit une belle niaiserie à la table, elle l'avait appelé son "maudit grand tata" avec un grand sourire aux lèvres à la surprise et au plaisir de tous nos convives. Ce qu'elle l'aimait son grand Jean.

Grand-maman, c'était l'incarnation de l'amour sur deux pattes dans notre maison. Des petites attentions, elle en avait pour tout le monde, même pour mes voisines devenues mes amies, qui venaient se faire gâter par elle.

Ma mom, mon grande chum. Toute l'intimité, les secrets que nous avons partagés. Toute l'aide qu'elle m'a apportée.

Mais plus que tout, c'était MA maman à moi... La plus belle du monde. Et aucune à la ronde n'a été plus jolie que toi...

vendredi 31 mai 2013

23 jours...

Certains souvenirs sont plus difficiles que d'autres. Il faut bien le dire, la vie n'est pas faites que de moments de bonheur.

Comme cette fois où ma belle Camille a été atteinte par la bactérie e-coli... Terreur en la demeure, rien de moins!

C'est le jambon HÉ acheté chez un boucher du coin qui a contaminé mes enfants. Simon l'aîné de 4 ans  de Camille s'en est sorti avec un peu de diarrhée. Ma petite poulette quant à elle a été gravement atteinte. Le sang dans les selles a sonné l'alarme. Le pédiatre avisé nous avons passé les tests sanguins pour confirmer la mauvaise nouvelle. L'attente a été hallucinante d'inquiétude et d'angoisse.

La petite Camille courageuse a livré une grande bataille. Le moment le plus paniquant a certainement été la perte de connaissance à l'hôpital Sainte-Justine. Notre belle petite fille, elle a 5 ans à l'époque, marche dans le couloir alors qu'on s'apprête à revenir à la maison. Elle s'effondre devant nous... Des infirmières et résidents accourent pour la ramasser et lui donner des soins pour la remettre sur ses deux pattes. On nous libère finalement en début d'après-midi. Rien ne peut être fait. Le temps et son corps devront faire le travail. Aucun antibiotique ne peut contrer cette maudite bactérie.

Une seule note positive dans toute cette histoire pour la petite Camille gourmande est le message du médecin:

- L'important est qu'elle soit le plus forte possible pour combattre la bactérie. Ça veut dire qu'elle doit manger. On se fout des fruits et des légumes, vous lui donnez ce qu'elle aime manger. Si c'est de la pizza et des biscuits, ça sera de la pizza et des biscuits!

Les yeux de Camille ont donné leur première lueur  depuis plusieurs jours. Un sourire radieux s'est installé sur son visage. Elle allait pouvoir manger des cochonneries! Je ne me souviens plus de ce qu'elle a mangé exactement, mais je crois bien que la pizza et les biscuits, surtout les biscuits, ont fait partie de son menu au cours de la journée.

Le changement a été progressif! Le docteur lui ayant donné la permission de manger en disant que c'était ok, l'a rassurée. À nouveau alimentée, elle a repris du poil de la bête. Bien sûr, le sang dans les selles n'a pas disparu instantanément, mais l'énergie retrouvée dans notre petite Camoue nous a rassuré.

Au cours de la nuit qui a suivie, alors qu'on lui demandait au retour de la toilette pour un petit caca, si elle avait mal au ventre et si elle allait bien, elle s'est assise carré dans notre lit et nous a fait son discours ultime, les deux petites mains dans les airs pour appuyer son propos :

- J'avais bobo dans le ventre quand je faisais caca avant d'être malade. J'ai des bobos dans le ventre quand je fais caca pendant que je suis malade. Je vais avoir bobo dans le ventre quand je vais faire caca quand je serai plus malade. Je peux-tu faire dodo là?

L'amoureux et moi, on s'est regardé. L'impétuosité de notre belle princesse retrouvée, nous nous sommes retournés et endormis en paix pour la première fois en 5 jours. Notre Camille était de retour, nous pouvions dormir en paix!

<3


jeudi 30 mai 2013

24 jours...

Ouf! j'y arrive à peine avant que minuit sonne!

J'y vais, pour ce souvenir du 24ième jour avant notre départ, avec mes souvenirs de mon jardin anglais que j'ai construit  au fil des ans et qui est magnifique aujourd'hui. Pivoine, iris irlandais, hémérocale, myosotis, hosta, et tant de plantes encore...

Le plaisir, et le travail il faut bien l'avouer, que m'a donné ce coin de terre est extraordinaire...

Je vais apporter avec moi des pousses de mon jardin et me reconstruire un havre de paix et de bonheur pour ma nouvelle maison... Garanti!

:)


mercredi 29 mai 2013

25 jours...

Je ne peux , je ne peux absolument pas être au jour 25 de mes souvenirs et passer à côté des souvenirs de Noël, du 25 décembre et ses veilles...

23 merveilleux Noël que nous avons vécus ici. Grand-maman Cécile a fait partie de 7 d'entre eux. La magie des enfants, les maisons en pain d'épice, mes arbres de Noël avec ses décorations bonifiées au cours des années par des productions maison. Des fêtes en famille, des cris de joie et des larmes à l'ouverture des cadeaux. du bonheur pur, simple, délicieux.

Juste avec la thématiques de Noël, j'ai des centaines de souvenirs qu resteront à jamais encrés dans mes veines, mon coeur et mon âme...

Merci la vie!

lundi 27 mai 2013

26 jours...

La journée où j'ai été confrontée à la décision de retourner au travail après mon congé de maternité pour Camille est très ancrée dans ma mémoire.

Après avoir fait les budgets et tous les calculs possibles, j'ai dû faire face à la réalité : il fallait que je retourne sur le marché du travail. Mon chum, assis devant moi avec Camille sur ses genoux, voyait bien que je ne voulais pas y retourner. Mes larmes lui confirmaient que la seule chose que je voulais, était de continuer de jouer à la maman avec ma belle Camoue et son grand frère protecteur.

Jean m'a suggéré de prendre la nuit pour décanter, pour voir ce qu'elle pourrait m'apporter comme conseil. Ce grand chum qu'est le mien a toujours eu les bons mots quand la vie m'a placée devant des défis. Les bons mots aux bons moments et la vie se chargeait de m'inspirer et me montrer le bon chemin à suivre.

Cette nuit-là, je me suis dit que la carrière pouvait attendre. Je me suis dit que je ne serais pas heureuse autrement qu'avec mes enfants pour un petit bout de temps encore. Je me suis dit que moi, qui avait toujours voulu avoir beaucoup d'enfants, je pourrais avoir ma propre garderie...

Je me suis levée avec l'idée en tête le lendemain. Je l'ai partagée avec l'amoureux et il m'a suivi dans ma belle folie d'entrepreneure. J'en ai parlé aux voisins. L'une d'elle m'a dit qu'il était temps que je comprenne que j'étais faite pour ça et elle a réservé la première place pour son jeune garçon. En une seule semaine, ma garderie était remplie à capacité. C'était fait, la garderie Chez Loulou allait ouvrir ses portes un mois plus tard. J'allais vivre six années EXTRAORDINAIRES  de bonheur avec les êtres qui m'allume le plus au monde, les enfants. Les anecdotes ne se comptent plus. Ces six années, l'amour que j'ai reçu de mes touts-petits, l'amour que j'ai pu leur donner, c'est au-delà de toute description. Les mots d'enfants, les bricolages, les leçons de vie que j'ai apprise grâce à eux... Je suis, en partie, la femme que je suis aujourd'hui grâce à ses six années.

Merci la vie!

dimanche 26 mai 2013

27 jours...

Il ne nous reste que 27 jours à vivre ici, dans notre bungalow à Vaudreuil.

23 années de bonheur, de défis aussi, que nous emballons dans nos coeurs pour qu'ils nous suivent dans notre nouvelle maison.

Ma belle Camille résume bien le sentiment qui nous habite elle et moi:

- J'ai hâte et je suis heureuse pour la nouvelle maison, mais je voudrais garder celle-ci aussi.

Pour elle en plus, c'est toute sa vie notre maison à Vaudreuil. Ses racines y sont profondément ancrées et bien qu'on est loin de s'exiler à l'autre bout du monde - notre maison est à 13 minutes en auto de l'endroit où nous vivons actuellement - il n'en demeure pas moins que ce n'est pas la même ville et surtout pas la même maison.

Je vais essayer de me donner comme plaisir de vous écrire à chaque jour un souvenir de nos 23 années. Ce sera court parfois - j'ai quand même un emploi à temps plein en plus d'une maison à emballer! Peu importe, ce sera fait. Ce qu'il faut comprendre, c'est que bien que je vais partager avec vous des souvenirs, je le fais d'abord et surtout pour moi. Comme un petit journal de souvenirs. Et c'est parce que j'aime partager et que plusieurs de ceux et celles qui me lisent, se rappelleront ces souvenirs que je les expose ici.Go Lou Go!

Souvenir du jour 27:

Le premier souvenir qui me vient à l'esprit, c'est la journée du déménagement. Nous sommes arrivés avec nos boîtes et le gros camion et nos ami(e)s nous accompagnaient pour nous donner un coup de main. Je me rappelle être dans la fenêtre, il pleut à boire debout et le camion recule directement sur le petit porche de la maison. Notre terrain n'est pas aménagé, c'est une maison neuve. La tourbe viendra plus tard au cours de l'été.

Je suis devant ma fenêtre calme, souriante. Mon amie Josée me lance:

- Comment tu fais pour être calme de même? Ça pas de bon sens d'être relaxe comme ça, tu déménages!

- Ouin, pis?

- T'es pas stressée?

- Non...

- Ben t'es vraiment bonne Lou. Je suis plus stressée que toi!

Faut connaître Josée pour savoir que je ne suis pas surprise du tout qu'elle soit plus stressée que moi... :)

- Ça me donnerait quoi d'être stressée? Je gâcherais ma journée, celle de tout le monde. Puis de toute façon, je vois pas pourquoi je serais stressée, tout va bien non?

- Ben la pluie, ça va toute salir tes planchers le va-et-vient.

Faut connaître Josée et son obsession de la propreté et du " tout est bien ragé" pour sourire et lui répondre:

- J'ai pas besoin de stressée, t'es là et je sais que tu vas tout arranger ça!

Elle m'a regardé avec sa face qui dit:

- Ouin. Ça ben de l'allure...

Je l'ai regardé avec ma face qui dit:

- C'est pour ça que je t'aime ma belle Josée...

Le déménagement s'est déroulé dans le plaisir, les rires, l'organisation extrême... sans stress. Le bonheur d'être entre amis et beaucoup bières et de pizza. J'ai dormi comme une bûche ce soir là!